Imprimir

Medium

Fundo
Fernando Pessoa
Cota
BNP/E3, 14-3 – 86–96
Imagem
La Littérature des Souteneurs.
PDF
Autor
Jean Seul de Méluret

Identificação

Titulo
La Littérature des Souteneurs.
Titulos atríbuidos
Edição / Descrição geral

[BNP/E3, 143 – 86–96]

 

La Littérature des Souteneurs.

 

Un livre qui peut être compris par le cerveau et par la moelle épinière.

_______

 

_______

La forme de votre statue est quelquefois belle — je l’admets. Mais pourquoi tailler votre statue en merde?

 

Les coeurs prient. Les âmes s’étalent, et elles sont pourries. La mort d’une société est plus horrible que la mort d’un organisme individuel. La société pourrit (se décompose) en vie.

 

[87r]

 

_______

Il ne suffit pas que dans la merde de notre existence nous nous trouvions toujours en face de l’ordure; non, MM. les Souteneurs la ramassent et nous l’offrent confectionnée par eux. (Pour les sains, inutile: on sait qu’on ne mange pas ça).

 

Vous connaissez sans doute cette histoire du {…} qui avait par habitude de dresser[1] tous les matins ses excréments par ordre de grosseur sur le parquet? C’est un cas véridique, et cependant je me demande si cet-homme-là n’avait dans la tête quelque idée de se faire symbole. Oui, j’y pense, car il est[2] l’emblème le plus frappant de l’oeuvre MM les Souteneurs littéraires.

 

[87v]

 

La société malade et stupide ramasse ses propres excréments, leur donne des formes artistiques et les dresse devant |soi|; les excréments (vous le comprenez bien) ce sont les passions basses et dégénérées de souteneurs et de prostituées, les formes de boucle, etc., sont les formes littéraires, artistiques, dramatiques qu’on leur donne. “Mais on donne les Souteneurs?” Oh, MM. les Souteneurs — ce sont les instruments, ce sont par conséquent les mains de la société qui ainsi s’amuse.

“Oui; et le type qui ainsi s’amusait se |salissait| les mains, sans doute.”

C’est bien cela et c’est pourquoi je dis {…}

La société intimement (comme le type en question) est malade, mais se sont surtout les mains qui sont plus sales. C’est justement le symbole des mains ordurières que fait des MM Souteneurs littéraires artistes viles.

 

[88r]

 

Ce pamphlet est écrit en toute sincérité et n’est pas fait pour rire. Il faut bien que dans la société il y ait des excréments, mais il n’est pas nécessaire que l’on laisse à ces excréments le droit de parfumer tout. L’excrément, c’est la littérature qui aujourd’hui abonde.

 

Si du reste, le peuple français arrive a sentir de l’ordure {…}

 

Le tableau de la décadence d’un peuple est toujours pénible, et ce qui y est plus triste est que le peuple qui dégénère ne s’en soucie guère |jamais|.

 

Mater Natura, fiat Voluntas tua!

 

[89r]

 

C’est en socialiste que j’écris contre eux, c’est en socialiste que je proteste contre l’invasion dans le milieu social, dans l’humanité que nous voulons développer, de cette infamie en livres, de cette ordurerie imprimée. C’est en |tant que| socialiste que je dresse toutes les forces de mon âme contre les dégénérés égoïstes, {…} incapables de pensée cohérente et de raisonnement vrai. L’humanité — pour le moins notre civilisation — est déjà malade; il faut lutter durement, sincèrement avec toutes les forces de ce qu’on appelle l’âme pour en amoindrir le mal.

Les offenses à la morale publique sont toujours très graves, même où il n’y a pas de morale publique; elles sont plus dangereuses que les offenses politiques.

 

[89v]

 

On peut comprendre d’ailleurs, comme chose à demi raisonnable, le crime politique anarchiste {…}. Par exemple, rien de plus compréhensible que l’assassinat du roi Carlos de Portugal. Mais il y a beaucoup de choses qui l’excusent.

Les attentes portées à la morale n’ont pas d’excuse possible; ce n’est pas l’esprit révolutionnaire (car on ne se révolte que contre le mal), ce n’est pas {…}. C’est l’individualisme oppresseur.

Oui, c’est par cela que je combats toute manifestation de saleté et d’érotisme dans la littérature, dans le théâtre — tous partis. Oui, car autant que je haïs le dictateur, le roi absolu, le tyran, autant que je haïs l’homme qui fait mettre des autres dans une prison, qui fait tuer et déshonorer, |tant| je déteste la sensualité littéraire, l’homme qui met les autres dans la prison et la bassesse d’âme

 

[90r]

 

qui leur tue l’esprit d’élévation, qui les déshonore par le contact avilissant de sa mentalité ordurière et stupide.

Je haïs le sensualisme littéraire parce que c’est une attente à la liberté individuelle, et j’aime et je respecte plus que toute autre chose, la liberté due à chacun.

Si l’homme était libre, ce serait bien; ne l’étant pas, l’érotisme littéraire est un crime grave.

N’étant pas fou je ne demande pas aux Souteneurs de raisonner {…}

La liberté (comme je l’ai prouvé autre part) consiste |en| trois choses: 1º étant né, continuer à vivre — par laquelle raison on ne peut — même sans doleur — tuer quelqu’un. 2º vivant, vivre sans douleur — par laquelle raison on ne peut[3] faire du mal, causer de la peine à quelqu’un. 3º vivant, se développer au plus de {…}

Il y a eu des grands hommes sensuels? C’est vrai, mais ils n’étaient pas grands par leur sensualité mais par leur grandeur. Shakespeare n’est pas {…} que le viol de Lucrèce. (quote Pascal) — La vérité est que les

 

[90v][4]

 

petits esprits aiment toujours à voir qu’ils ressemblent aux grands par quelque endroit si ce ne soit par le derrière.

– Il est facile, Pascal disait, d’être sensuel, comme il facile de tomber d’un précipice. On n’a que ne pas tenir main en soi.

Qu’est-ce qui caractérise le crime d’oppression politique? En quoi consiste-t-il? Dans l’épanchement de la personnalité, dans l’imposition[5] anti-sociale de la force psychique, dans le {…}

 

Ce cas ne diffère pas de celui-là. Un homme qui écrit érotiquement suit son sentiment sensuel; un tyran suit son sentiment de dominer. Tous les deux sont égoïstes, inégalement dangereux, selon les conditions et selon le moyen où ils vivent. Mais ce n’est pas le dictateur ou le roi absolu qui est toujours de plus dangereux.

 

[91r]

 

On m’a dit qu’il y a des personnes qui ont des idées socialistes et qui {…} écrivent des livres plus au moins immoraux. Ce ne peut pas être. Des idées anarchistes ou socialistes, je le crois, car l’anarchisme est l’expression égoïste et individuelle du sentiment de révolte, ceci dans le meilleur cas.  — Socialiste est immoral? Non. Fou, peut-être, ou imbécile, ou |pendard|. La démocratie est l’ordre, le socialisme est la glorification de la loi, c’est la loi nouvelle, égalitaire et libérale dans la mesure[6] du possible. Il ne peut donc pas avoir un cerveau bien équilibré où se mêlent des idées si antagonistes que le socialisme et l’immoralité.

Le mieux qu’on peut en dire est qu’un homme peut être sincèrement socialiste, et, au même temps d’un tempérament sensuel. Bien. Qu’il soit sensuel chez lui et non dans les livres. Être sensuel n’est pas un crime; être immoral, c’est-à-dire écrire sensuellement, publiquement est un crime, d’autant plus grave que l’intelligence de l’écrivain est plus grande.

Over

 

[91v]

 

Mais tel est l’état des choses actuel que des imbéciles comme M. {…}, et des incurables idiots comme {…} (pour ne pas citer quelques individus de l’autre sexe, à juger par les noms) — tel est l’état des choses que ces faibles d’esprit ont une clientèle littéraire, un public à eux.

 

[92r]

 

Honneur à eux, pauvres souteneurs! Gloire à leurs esprits!

La dégénérescence croît et aucun homme ne le voit {…}

 

Le temps |futur| collectionne les pages de leurs livres pour en faire les pierres de leurs tombeaux, du grand tombeau de leur pays; et sur ce tombeau l’Histoire écrira en lettres de merde l’épitaphe qui leur conviendra[7].

Mais cet épitaphe l’Histoire le trouvera. Mais je ne puis le trouver. Il n’y a pas de mots, ni de combinaisons de mots qui puissent donner expression à toute la rage faite de dédain, de justice et d’aversion profonde.

Honneur aux souteneurs! Paix aux {…} Gloire à ceux qui prostituent leur espèce. Si quelqu’un tache de prostituer sa femme, sa fille, sa soeur {…}, que si quelqu’un tache de prostituer l’humanité? Car l’humanité est plus que femme, fille, soeur.

 

[92v]

 

Moi qui écris suis fou {…}

 

|Sont ils des artistes? Non. L’art n’a rien à voir avec la moralité; par conséquent il n’a rien à voir avec le mal ni avec le bien, mais seulement avec la perfection. L’art ne doit être ni bonne ni mauvaise, car c’est encore une bêtise de ces souteneurs de dire que l’art n’a rien à voir avec la moralité, tant en ne voyant pas qu’elle n’a pas non plus rien à voir avec l’immoralité.|

Sont-ils des artistes? Non, je le répète, non.

 

Sont-ils des penseurs? Non, |non son|. On sait aujourd’hui que ce qui caractérise les penseurs c’est penser; ceux-ci ne pensent jamais.

 

[93r]

 

Oui, le caractère le plus répugnant de ces oeuvres, c’est qu’elles sont terriblement bourgeoises. Un homme qui blasphème est religieux; l’irréligieux ne blasphème pas, il ne voit pas dans la religion une valeur quelque, et pourtant ne l’attaque en blasphémant. L’érotique perverti, l’hyperexcité sexuel sont très bourgeois, parce que le caractère de perverti et d’hyperexcité ne retire pas[8] celui d’extérieur ou d’excitation sexuelle, et l’on sait que le bourgeois est essentiellement érotique.

Épater le bourgeois? C’est le bourgeois qui s’épate à lui-même. Quel bon bourgeois que ce Théophile Gaultier!

 

_______ 

Mais nous sommes jeunes, s’écrient ces grandes auteures, nous sommes jeunes excepté ceux qui ne le sont pas. C’est la même chose que si je demandais à un vagabond qui jetait de l’ordure sur les passants: “pourquoi faites-vous ça?” et il me répondait: “parce que je suis jeune, je puis m’abaisser et par conséquent ramasser l’ordure, et, pourtant, la jeter sur les gens.” C’est la même chose, tout à fait. Personnellement, cependant, je préfère qu’on me jette l’ordure.

 

[93v]

 

La politique funeste (anarchisme et capitalisme), l’art des souteneurs (réalisme, naturalisme, {…}), la religion de {…} attendent la pauvre humanité dans son chemin vers l’avenir. Grâce à eux, elle y arrivera très sale. Car je me figure les trois dans la route, ramassant ce qui est sur les chemins, et criant, l’une “je vous jette de la liberté,” l’autre, “voilà la beauté,” l’autre “ voici le bien.” Et c’est ce qui est sur les chemins qu’ils ramassent. Boue, au nom de l’homme! Ordure, au nom de la liberté! Au nom de Dieu, merde!

L’art — ah, l’art et la beauté — ce sont 2 choses très belles; ce n’est pas au bourgeois de les connaître. Un bourgeois poète n’est qu’un bourgeois. Ce n’est pas la ainsi un bourgeois, pour dire que l’on ne l’est pas, pour {…}. Par exemple, en bas d’une caricature d’un M. Josset, j’ai lu ceci: “le bourgeois {…} par bonté {…} pas.” J’ai parcouru le plus grand nombre des caricatures de ce M. ; et en effet, je trouve quelque chose d’analogue. Seulement je comprends pourquoi le dit Josset ne veut pas admettre que le bourgeois pense bien et c’est qu’il ne veut pas être bourgeois. Car ce serait intéressant de savoir où est manifeste le |*pire| de Mr. Josset. 

 

[94r]

 

Le lecteur aura remarqué un peu scandalisé et {…} que j’emplois incessamment des termes sales, tels qu’ordure, merde, etc. Qu’il en passe ces expressions d’ailleurs inévitables. C’est une chose étrange que quand j’écris sur ces auteurs je ne pense qu’à ces saletés. Je ne puis[9] penser à ces MM. sans penser à merde et à de l’ordure. Du moment que ma pensée se dirige sur ces MM elle {…} trouve immédiatement de la merde, de l’ordure, de la saleté. C’est un phénomène d’association d’idées sur lequel j’appelle l’attention des personnes compétentes.

Ce n’est pas mon habitude de penser salement, ni {…}, mais l’association d’idées est si fort que je ne puis m’empêcher de penser de cette manière.

_______

Noblemen w[ith] his strange habit.

 

[95r]

 

Un {…} nauséabond s’exhale de cette pourriture d’esprits, de cette bassesse d’âmes. Les cabinets secrets ont une valvule avec de l’eau pour nettoyage; les sentines de ces coeurs n’ont ni même cela, ou, si elles l’ont, il est longtemps cassé. Il y a des désinfectants qui peuvent faire propre les |canalisations, etc|; mais pour le malpropreté (filth) des ces âmes, il n’y a de désinfectant moral.

_______

Du reste, ceux d’entre les écrivains qui s’appellent modernes et qui sont plus grands, sont frappés de cette {…}. Rien est sain chez eux. Ils ont l’amour irritabilité.

Leur socialisme n’est pas fait d’amour ni de pitié, mais si de révolte inconsciente, de l’esprit de contradiction qui, loin d’être grand, est petit chez les idiots.

 

[95v]

 

Leur anarchisme, ce qu’ils appellent leur esprit de révolte ne naît pas {…} mais seulement de l’irritabilité du dégénéré et de son désir faible de se singulariser et d’épater le normal. C’est de la folie pure.

Autour de cette âme centrale de l’étrange composition de bassesse, d’étroiture d’esprit, de superstition sans religion, de radotage sans pensée, d’inspiration sans idées, les facultés individuels se groupent.

 

Ils n’ont aucune religion; je ne les blâme pas — moi aussi, je n’en ai pas (de religion proprement dite). Mais ils ont presque tous de la superstition. Et s’ils sont irréligieux gardez vous bien de croire que c’est par force de raison — non, aucun d’eux ne sait raisonner; ni par indignation — aucun d’eux ne sait aimer, et quand ils veulent être pleins de pitié ils étalent une pleurnicherie exagérée, même comme pleurnicherie — caractéristique du |dégénéré inferieur|.

 

[96r][10]

 

On a dit: “l’homme est la nature prenant conscience de soi (même).” On peut appliquer ici le simile: ces auteurs, cette société est |de| l’ordure prenant conscience de soi. La nature devenue consciente dit “que moi nature suis grande.” La merde devenue {…} dit “que moi, artiste, que moi, homme de société, suis grand!”

La nature jouit de soi, de son existence dans l’homme, ignorant sa bassesse. L’ordure se joute, se complait.

Caligula, on le sait,

Cheval ou curial

Mais il reste un pauvre, simple cheval.

 

 

[BNP/E3, 143 - 86-96]

 

A Literatura dos Proxenetas.

 

Um livro que pode ser compreendido pelo cérebro e pela medula espinhal.

_______

 

_______

A forma da vossa estátua às vezes é bonita - eu admito. Mas porquê esculpir a vossa estátua em merda? 

 

Os corações oram. As almas espalham-se e estão podres. A morte de uma sociedade é mais horrível do que a morte de um organismo individual. A sociedade apodrece (decompõe-se) em vida.

 

[87r]

 

_______

Não basta que na merda da nossa existência estejamos sempre diante do lixo; não, os Srs. Proxenetas pegam-na e oferecem-na a nós, confeccionada por eles. (Para os sãos, inútil: sabemos que não comemos isso). 

 

Vocês conhecem sem dúvida esta história do {…} que costumava dispor os seus excrementos todas as manhãs por ordem de tamanho no chão? É um caso verdadeiro, mas eu pergunto-me se esse homem tinha alguma a ideia de se tornar um símbolo. Sim, penso isso, porque é o emblema mais marcante da obra dos Srs. Proxenetas literários. 

 

[87v]

 

A sociedade doente e estúpida recolhe os seus próprios excrementos, dá-lhes formas artísticas e coloca-os diante de |si|; os excrementos (vocês entendem bem isso) são as paixões baixas e degeneradas de proxenetas e prostitutas, as formas dos cachos, etc., são as formas literárias, artísticas, dramáticas que lhes são dadas. "Mas nós damos os Proxenetas?" Oh, os Srs. Proxenetas - estes são os instrumentos, são portanto as mãos da sociedade divertindo-se dessa forma.

"Sim; e o tipo que assim se divertia |suja| as mãos, sem dúvida.”

É isso mesmo e é por isso que eu digo {…}

A sociedade intimamente (como o tipo em questão) está doente, mas são principalmente as mãos que estão mais sujas. Este é precisamente o símbolo das mãos sujas que torna os Srs. Proxenetas artistas literários vis.

 

[88r]

 

Este panfleto foi escrito com toda a sinceridade e não foi feito para rir. Deve haver excrementos na sociedade, mas não é necessário que permitamos a esses excrementos o direito de perfumar tudo. O excremento é a literatura que abunda hoje. 

 

Se, além disso, os franceses chegarem a cheirar o lixo {…} 

 

A imagem da decadência de um povo é sempre dolorosa, e o que é mais triste é que as pessoas que degeneram |nunca| se importam. 

 

Mater Natura, fiat Voluntas tua! 

 

[89r]

 

É como socialista que escrevo contra eles, é como socialista que protesto contra a invasão no meio social, na humanidade que queremos desenvolver, dessa infâmia em livros, dessa porcaria impressa. É |enquanto| socialista que levanto todas as forças da minha alma contra os degenerados egoístas, {…} incapazes de pensamento coerente e raciocínio verdadeiro. A humanidade - pelo menos a nossa civilização - já está doente; é necessário lutar duramente, sinceramente com todas as forças do que se chama alma para diminuir o mal.

As ofensas contra a moral pública são sempre muito graves, mesmo quando não há moral pública; elas são mais perigosas do que as ofensas políticas. 

 

[89v]

 

Pode-se entender além disso, como coisa meio razoável, o crime político anarquista {…}. Por exemplo, nada é mais compreensível do que o assassinato do rei Carlos de Portugal. Mas há muitas coisas que o desculpam.

Os atentados à moral não têm desculpa possível; não é o espírito revolucionário (porque só nos revoltamos contra o mal), não é {…}. É um individualismo opressor.

Sim, é assim que luto contra qualquer manifestação de sujeira e de erotismo na literatura, no teatro - tudo se foi. Sim, porque tanto quanto odeio o ditador, o rei absoluto, o tirano, tanto quanto odeio o homem que põe outros na prisão, que os manda matar e desonrar, |assim também| eu odeio a sensualidade literária, o homem que coloca outros na prisão e baixeza de alma

 

[90r]

 

que mata o espírito de elevação, que os desonra pelo contacto aviltante da sua mentalidade imunda e estúpida.

Odeio o sensualismo literário porque é um atentado à liberdade individual, e amo e respeito mais do que qualquer outra coisa a liberdade devida a cada um.

Se o homem fosse livre, isso seria bom; não sendo assim, o erotismo literário é um crime grave.

Não sendo louco, não peço aos Proxenetas que raciocinem {…}

A liberdade (como já provei noutro lugar) consiste |em| três coisas: 1º tendo nascido, continuar a viver - razão pela qual não se pode - mesmo sem dor - matar alguém. 2° estando vivo, viver sem dor – razão pela qual não se pode fazer mal, causar dor a alguém. 3° estando vivo, desenvolver-se ao máximo {…}

Houve grandes homens sensuais? É verdade, mas eles não foram grandes pela sua sensualidade, mas pela sua grandeza. Shakespeare não é {…} apenas o estupro de Lucrécia. (citar Pascal) - A verdade é que 

 

[90v]

 

espíritos pequenos sempre gostam de ver que se parecem com os grandes em algum lugar, excepto por trás.

- É fácil, disse Pascal, ser sensual, assim como é fácil cair de um precipício. Basta perder mão se si.

O que caracteriza o crime de opressão política? Em que consiste? Na efusão da personalidade, na imposição anti-social da força psíquica, no {…} 

 

Este caso não é diferente daquele. Um homem que escreve eroticamente segue o seu sentimento sensual; um tirano segue o seu sentimento de dominar. Ambos são egoístas, desigualmente perigosos, dependendo das condições e dos meios em que vivem. Mas não é o ditador ou o rei absoluto que é sempre mais perigoso.

 

[91r]

 

Disseram-me que existem pessoas que têm ideias socialistas e que {…} escrevem livros mais ou menos imorais. Não pode ser. Ideias anarquistas ou socialistas, creio eu, porque o anarquismo é a expressão egoísta e individual do sentimento de revolta, na melhor das hipóteses. – O socialista é imoral? Não. Louco, talvez, ou imbecil, ou |pendurado|. A democracia é a ordem, o socialismo é a glorificação da lei, é a nova lei, igualitária e liberal na medida do possível. Portanto, não pode existir um cérebro bem equilibrado, onde se misturam ideias tão antagónicas como o socialismo e a imoralidade.

O melhor que se pode dizer é que um homem pode ser genuinamente socialista e, ao mesmo tempo, ter um temperamento sensual. Bom. Que ele seja sensual em casa e não nos livros. Ser sensual não é crime; ser imoral, isto é, escrever sensualmente, publicamente, é um crime, tanto mais grave quanto maior for a inteligência do escritor.

Fim 

 

[91v]

 

Mas esse é o estado actual das coisas que imbecis como o Sr. {…}, e idiotas incuráveis ​​como {…} (para não citar alguns indivíduos do sexo oposto, a julgar pelos nomes) - é tal o estado de coisas que esses fracos de espírito têm uma clientela literária, um público próprio.

 

[92r]

 

Honra a eles, pobres proxenetas! Glória aos seus espíritos!

A degeneração cresce e ninguém a vê {…} 

 

O tempo |futuro| colecciona as páginas dos seus livros para fazer as pedras dos seus túmulos, do grande túmulo de seu país; e neste túmulo a História escreverá em letras de merda o epitáfio que lhes convém.

Mas este epitáfio a História o encontrará. Mas não o consigo encontrar. Não existem palavras ou combinações de palavras que possam dar expressão a toda a raiva do desdém, da justiça e da aversão profunda.

Honra aos Proxenetas! Paz ao {…} Glória àqueles que prostituem a sua espécie. Se alguém tentar prostituir a sua esposa, a sua filha, a sua irmã {…}, que se alguém tentar prostituir a humanidade? Porque a humanidade é mais do que mulher, filha, irmã.

 

[92v]

 

Eu que escrevo sou louco {…} 

 

|Eles são artistas? Não. Arte não tem nada a ver com a moralidade; portanto, não tem nada a ver nem com o bem nem com o mal, mas apenas com a perfeição. A arte não deve ser nem boa nem má, porque ainda é uma estupidez desses proxenetas dizer que arte nada tem a ver com moralidade, desde que não vejam que não têm mais nada a ver com imoralidade.|

São artistas? Não, repito, não. 

 

São pensadores? Não, |não são|. Sabemos hoje que o que caracteriza os pensadores é pensar; estes nunca pensam. 

 

[93r]

 

Sim, o mais repulsivo dessas obras é que são terrivelmente burguesas. Um homem que blasfema é religioso; o irreligioso não blasfema, ele não vê nenhum valor na religião, e portanto ataca-a blasfemando-a. O erótico pervertido, o hiperexcitado sexual são muito burgueses, porque o carácter de pervertido e hiperexcitado não tira o da excitação exterior ou sexual, e sabemos que o burguês é essencialmente erótico.

Surpreender o burguês? É o burguês que se espanta consigo mesmo. Que bom burguês é esse Théophile Gaultier!

 

_______

Mas nós somos jovens, exclamam esses grandes autores, somos jovens, excepto aqueles que o não são. É o mesmo que perguntar a um vagabundo que lançasse lixo aos que passam: "Porque é que está fazendo isso?" e ele respondesse: "porque sou jovem, posso baixar-me e, por conseguinte, recolher o lixo e, portanto, jogá-lo nas pessoas". É a mesma coisa. Pessoalmente, porém, prefiro que não me atirem lixo.

 

[93v]

 

A política desastrosa (anarquismo e capitalismo), a arte dos proxenetas (realismo, naturalismo, {…}), a religião de {…} aguardam a pobre humanidade no caminho em direcção ao futuro. Graças a eles, ela vai lá chegar muito suja. Porque eu imagino os três na estrada, pegando o que encontram no caminho e gritando, um “eu te lanço a liberdade”, o outro, “aqui está a beleza”, o outro “aqui está o bom”. E é o que está nos caminhos que eles pegam. Lama, em nome do homem! Lixo, em nome da liberdade! Em nome de Deus, merda!

Arte - ah, a arte e a beleza - são duas coisas muito belas; não cabe ao burguês conhecê-las. Um poeta burguês é apenas um burguês. Este não é um burguês, para dizer que não é, para {…}. Por exemplo, por baixo da caricatura de um Sr. Josset, eu li isto: “o burguês {…} por gentileza {…} não.” Eu percorri a maioria das caricaturas deste Sr.; e, de facto, encontro algo análogo. Só eu entendo porque o dito Josset não quer admitir que o burguês pensa bem e é porque ele não quer ser burguês. Porque seria interessante saber onde se manifesta o |*pior| do Sr. Josset.

 

[94r]

 

O leitor terá notado um pouco escandalizado e {…} que uso constantemente termos sujos, como lixo, merda, etc. Deixe-se de lado essas expressões inevitáveis. É estranho que, quando escrevo sobre esses escritores, só pense nessas imundices. Não consigo pensar nesses Srs. sem pensar em merda e lixo. No momento em que o meu pensamento vai para esses Srs., ele {…} imediatamente encontra merda, lixo, sujeira. É um fenómeno de associação de ideias para o qual chamo a atenção de pessoas competentes.

Não tenho o hábito de pensar de um modo sujo, nem {…}, mas a associação de ideias é tão forte que não consigo deixar de pensar assim.

_______

Nobres com o seu estranho hábito.

 

[95r]

 

Um {…} nauseabundo exala dessa podridão de espíritos, dessa baixeza de almas. Os armários secretos possuem uma válvula com água para limpeza; as sentinas desses corações nem mesmo isso têm, ou, se têm, já está quebrado há muito tempo. Existem desinfectantes que podem limpar os |canos, etc|; mas para a imundice (filth) dessas almas não há desinfectante moral.

_______

Além disso, aqueles de entre os escritores que se dizem modernos e que são maiores, ficam impressionados com isso {…}. Nada é saudável neles. Eles adoram a irritabilidade.

O seu socialismo não é feito de amor nem de piedade, mas de rebelião inconsciente, de espírito de contradição que, longe de ser grande, é pequeno entre os idiotas. 

 

[95v]

 

O anarquismo deles, o que eles chamam de espírito de rebelião, não nasce {…} mas apenas da irritabilidade do degenerado e do seu desejo fraco de se singularizar e surpreender o normal. Isso é pura loucura.

Em torno dessa alma central da estranha composição de baixeza, estreiteza de espírito, superstição sem religião, baboseira sem pensamento, inspiração sem ideias, agrupam-se as faculdades individuais. 

 

Eles não têm religião; eu não os culpo - eu também não tenho nenhuma (religião propriamente dita). Mas quase todos eles têm superstições. E se eles forem irreligiosos, acautelemo-nos para não acreditar que seja pela força da razão - não, nenhum deles sabe raciocinar; nem por indignação - nenhum deles sabe amar, e quando querem estar cheios de piedade exibem uma choradeira exagerada, mesmo como choradeira - característica do |degenerado inferior|. 

 

[96r]

 

Já foi dito: "O homem é a natureza tornando-se consciente de si (mesma)." Podemos aplicar aqui o símile: estes autores, esta sociedade é |o| lixo tornando-se consciente de si. A natureza, tendo se tornado consciente, diz "que eu, a natureza, sou grande." A merda tornada {…} diz “que eu, um artista, que eu, um homem de sociedade, sou grande!”

A natureza disfruta de si mesma, da sua existência no homem, ignorando a sua baixeza. O lixo junta-se, completa-se.

Calígula, nós sabemos,

Cavalo ou curial

Mas ele continua um cavalo pobre e simples.

 

 

[1] dresser /faire en boucles\

[2] il est /c’est\

[3] peut /doit\

[4] Les oppresseurs oppriment toujours au nom de l’ordre ; les Souteneurs artistes oppriment toujours au nom de l’art.

_______

[5] l’imposition /l’usage\

[6] la mesure /les limites\

[7] conviendra /convient\

[8] retire pas /élimine pas\

[9] puis/eux\

[10] As I looked at her beauty, as she sat at table, a horror took me, I left the room, I went to one chamber. |*I placed my belongings in a small hand-bag, taken other developing the plan, with a frighten presence.|

For a month I wandered in the woods, weeping as if in search of something.     

_______

Notas de edição
Identificador
https://modernismo.pt/index.php/arquivo-almada-negreiros/details/33/4472

Classificação

Categoria
Literatura
Subcategoria

Dados Físicos

Descrição Material
Dimensões
Legendas

Dados de produção

Data
Notas à data
Datas relacionadas
Dedicatário
Destinatário
Idioma
Francês

Dados de conservação

Local de conservação
Biblioteca Nacional de Portugal
Estado de conservação
Entidade detentora
Historial

Palavras chave

Locais
Palavras chave
Nomes relacionados

Documentação Associada

Bibliografia
Publicações
Fernando Pessoa, Obras de Jean Seul de Méluret, edição de Rita Patrício e Jerónimo Pizarro, Lisboa, Imprensa Nacional – Casa da Moeda, 2006, pp. 77-83.
Exposições
Itens relacionados
Bloco de notas